SECURITE : LA FRANCE A BESOIN D'UNE REPONSE REPUBLICAINE FORTE: EQUILIBREE, GENEREUSE, MAIS SANS FAIBLESSE.

Publié le par Xavier GARBAR

 

france4En échec généralisé sur tous les fronts, économique, social, financier, confrontés dorénavant à l’hostilité d’une majorité de citoyens, aux doutes et résistances au sein même de la majorité,  Nicolas Sarkozy et sa garde rapprochée ont ressorti le thème éculé de l’insécurité pour, à l’approche des prochaines échéances, regagner, par l’exploitation nauséabonde de faits divers et l’annonce de mesures spectaculaires, sa popularité perdue…

En s’appuyant sur les peurs et préjugés ancestraux, vis-à-vis des étrangers et des gens du voyage, en pratiquant sans scrupule  les plus honteux amalgames, la petite clique sarkozyste concocte des remèdes démagogiques, dangereux pour les libertés publiques et inefficaces pour assurer la sécurité réelle des habitants.

La gauche et au-delà tous les vrais républicains ont le devoir de répliquer, s’opposer et proposer des solutions, sans tomber dans le piège grossier tendu par ces apprentis sorciers.

La France a besoin d’une réponse républicaine forte, équilibrée, généreuse mais sans faiblesse.

 

Sarkozy et la sécurité : un fiasco

 

Une constatation s’impose. En charge de la sécurité publique depuis 2002, le ministre de l’intérieur Sarkozy, devenu président, présente un bilan accablant en matière de sécurité. (Statistiques défavorables, diminution des moyens, effets d’annonce non suivis de résultats…etc.).

Il faut exposer au public la réalité des faits : l’incompétence notoire de Sarkozy en matière de sécurité. La dramatisation de faits divers regrettables, recherchée pour créer un climat de peur favorable à la droite, risque alors fort de se retourner contre ses promoteurs.

 

Le droit à la « sureté »

 

La gauche ne doit pas tomber dans le panneau qu’une fois de plus, une droite, décidément sans imagination, lui tend. Reconnaissons que dans le passé, la gauche, ou du moins une grande partie d’entre elle, s’est souvent montrée en ce domaine d’une navrante irresponsabilité. Par naïveté, excès d’angélisme, ou égoïsme de classes moyennes supérieures non touchées par la petite délinquance, les élites médiatico-politiques de la « gauche » (ou rive gauche ?) ont  nié la réalité de l’insécurité et globalement défendu l’idée que seul existait un sentiment d’insécurité artificiellement entretenu par la droite et l’extrême droite.

Cette attitude caricaturale (je peux personnellement témoigner qu’une position plus réaliste était vite qualifiée de « facho » par les « bons » camarades) a largement contribué à l’éloignement des classes populaires…et aux défaites électorales successives.

Le retour à une approche républicaine s’impose : le droit à la « sûreté » des personnes et des biens est proclamé dès l’article 2 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ! Et cette vision semble de plus en plus partagée à gauche, les élus locaux, en particulier, ayant depuis longtemps pris la mesure du problème et compris que les plus modestes étaient les premières victimes de la délinquance.

Celle-ci, quelles qu’en soit les causes sociales, doit être combattue sans faiblesse. La république ne peut pas tolérer les zones de non droit où règne la loi de la jungle. En supprimant la police de proximité, en réduisant les moyens et les effectifs, la politique « sécuritaire » de Sarkozy, malgré ses rodomontades et ses coups de menton, est directement responsable de la persistance et même de l’aggravation de la situation.

La gauche doit parler haut et clair sur ce point. L’arsenal législatif et réglementaire actuel est largement suffisant et n’a nul besoin de nouvelles dispositions liberticides

Une politique républicaine, qui se caractérise par l’équilibre des droits et des devoirs, doit avoir une approche globale de la question, combiner le court et le long terme, travailler sur les causes profondes, (économiques,  sociales – promouvoir une politique du plein emploi – éducatives – redonner à l’école les moyens d’accomplir ses missions de transmission des savoirs et de fabrication de citoyens, …), développer et renouveler avec générosité la prévention (comme avait su le faire  la France de 1945) et assumer sans faiblesse la répression quand elle est nécessaire.

La raison d’être de la gauche est de représenter et défendre les classes populaires et moyennes. Elle doit montrer à celles-ci qu’elle assure, sans trembler cette fonction et proposer une politique républicaine de la sûreté publique.

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