Il est temps d'avancer et de construire un parti socialiste fort au sein d'une gauche unie.
Bon, il est temps d'avancer. Je constate avec tristesse qu'un certain nombre de gens, dont quelques amis hélas, sont restés bloqués dans le temps.
Ils ne digèrent pas l'alliance que le PS a noué avec LFI, Les Verts et le PCF dans la NUPES.
Ils n'y voient que trahison des valeurs républicaines (bien que les textes scellant l'accord soient très clairs et démentent ces assertions), effacement du PS (bien que celui-ci ait pu ainsi reconstituer un groupe parlementaire qui aurait bel et bien disparu si on les avait écouté), soumission à Mélenchon (sur qui ils font une fixette ridicule), et à LFI (alors que l'alliance de la gauche compte quatre groupes distincts et indépendants et que le groupe LFI, bien que le plus important, (ce qui est normal et mérité au vu des dernières élections), n'ait même pas la majorité dans l'alliance).
Personnellement, ce que j'y vois, et peut-être ce qui les gêne, c'est que le PS a choisi l'alliance à gauche car c'est son ADN.
Le socialisme démocratique, républicain, a pour raison d'être de représenter et défendre les salariés, le monde du travail, les plus modestes, et c'est ce qui le classe irrémédiablement à gauche. Le socialisme démocratique n'est pas compatible avec le social libéralisme qui, en le contaminant gravement lors du quinquennat Hollande, a fait fuir les classes populaires et les classes moyennes.
Je n'ai enfin de leçons de républicanisme, de laïcité et d'universalisme à recevoir de personne, et en particulier de la mouvance sociale libérale passée au macronisme. Et je suis très à l'aise, comme républicain, militant laïque depuis toujours, dans l'alliance de la gauche où, c'est vrai, l'allié LFI n'est pas toujours très clair sur ces sujets.
Eh bien, tout comme les socialistes de 1972 n'avaient aucune complaisance pour le régime soviétique, le PS d'aujourd'hui n'a aucune complaisance pour le communautarisme, le "wokisme" ou les délires "décoloniaux" de quelques individualités. il faut avoir bien peu de confiance dans ses propres convictions pour être à ce point craintif devant des courants de pensée ultra minoritaires à gauche et même sans doute à LFI.
Enfin, après avoir longuement débattu pour expliquer la justesse du choix du PS, arguments, textes et chiffres à l'appui, je constate que mes interlocuteurs restent bloqués, refusant les faits et l'évidence.
Je les laisse donc "bugger" et cesse de discuter dans le vide.
Car je pense qu'aujourd'hui il y a plus urgent : reconstruire une force politique sociale, républicaine, écologique au sein de la gauche, car je persiste à penser que l'avenir de la gauche, ses chances de gagner résident dans la réunion de ces deux éléments : un mouvement politique socialiste fort au sein d'une gauche unie.
Tout le reste est derrière nous.