UNE PRESSE QUI NE PREND PAS LES CITOYENS POUR DES C...QUI OSERA ?
La présidentielle est mal partie…Le débat de fond sur les questions qui angoissent les « gens normaux » (au hasard : le chômage, notamment des jeunes, la précarité croissante, les inégalités sociales, les délocalisations, la dette publique, l’impuissance européenne, la déconstruction des services publics, le logement, etc.) devrait déjà avoir commencé.
Moins d’un an avant l’échéance politique décisive, on pourrait supposer que les partis politiques et les médias, deux éléments indispensables à la vie démocratique, alimentent le débat sur le choix crucial qu’auront à faire les électeurs en mai 2012, les uns pour élaborer des solutions programmatiques, les autres pour les faire connaître, les analyser et les critiquer.
Mais non, les médias restent une fois de plus concentrés sur les faits divers, les petites phrases et, toujours, la surface des choses, tandis que les partis politiques, du moins ceux qui ont droit de cité dans la presse, semblent privilégier la « com. » à l’éducation politique.
Quel organe de presse aura donc le courage de prendre ses lecteurs pour des gens intelligents en leur offrant, durant les mois qui viennent, et pour tous les candidats déclarés, et pas seulement les favoris des sondages:
o Une information exhaustive (les programmes des candidats, leurs positions sur différents domaines, des interviews, etc.)
o Et, de manière séparée, une analyse, critique et pluraliste, de ces positions.
Un journal qui respecte ses lecteurs en lui donnant toute l’info, sans censure, donnant aux citoyens que nous sommes la possibilité de choisir, en privilégiant les questions de fond, est-ce trop demander ? A coup sûr un tel parti pris créerait l’évènement.
Qui osera ?