ADIEU A LA GAUCHE ? NON ! ADIEU AU VINGTIEME SIECLE !

Publié le par Xavier GARBAR

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PREMIÈRE PARTIE

Nous vivons probablement un moment clé de l’histoire de la gauche en France.

Au-delà des bavardages superficiels des médias, qui ont souvent perdu toute capacité de recul et d’analyse sur le temps long - contagion des réseaux sociaux oblige - et ne peuvent imaginer que la politique soit autre chose que de cyniques manœuvres de politiciens véreux et ambitieux, il est utile de prendre la mesure de la mutation à laquelle nous assistons.

Le quinquennat de François Hollande, avec ses réussites et ses échecs, avec ses grandeurs et ses imperfections, sera probablement considéré comme un tournant de l’histoire de la gauche française. La mutation, profonde et tardive, ne se fera pas, ne peut se faire sans douleur, elle sera longue et commencera peut-être (probablement ?) par une défaite électorale en 2017, tellement elle aura troublé les habitudes, les traditions, les pesanteurs de la gauche, de ses différentes composantes, de ses militants et de ses électeurs.

De quoi s’agit-il ?

Deux clivages structurants, à l’œuvre plus ou moins clairement depuis des décennies, partagent la gauche et vont dessiner, à l’issue des confrontations qu’ils provoquent, le nouveau paysage politique du XXIème siècle.

Le premier distingue depuis longtemps les partisans de la réforme et ceux de la révolution, et concernent leur vision du champ économique et social.

Le second délimite une ligne de démarcation franche entre une gauche « républicaine laïque, patriote et populaire », volontiers adepte du concept d’unité, et la gauche dite « morale », plus sensible aux questions sociétales et à la diversité sous toutes ses formes.

PREMIÈRE PARTIE: REFORME OU RÉVOLUTION ?

Le premier clivage oppose la ligne politique du président et de son premier ministre, clairement « réformiste », à celle de ce qu’on appellera « gauche radicale », ensemble de partis, mouvements ou personnalités, communistes, « frondeurs » et dissidents, en rupture, consommée ou en cours, du parti socialiste, écologistes radicaux, sans oublier les multiples expressions de l’extrême gauche traditionnelle, soit un ensemble de courants disparates mais unis, complètement ou partiellement, sur des thématiques communes,

La « Gauche radicale » confrontée au réel

Commençons par cette « gauche radicale » et disons d’emblée qu’elle constitue sans doute – c’est mon avis - une espèce en voie de disparition.

Nulle volonté de ma part d’insulter ou de blesser qui que ce soit parmi les (souvent valeureux) militants de cette mouvance. Mais la constatation objective d’une réalité implacable qui fait que ces tendances politiques ont d’ores et déjà perdu la partie. Ce qui ne signifie pas que les réformistes aient gagné, la droite pouvant tout aussi bien tirer les marrons du feu de cet affrontement et la gauche tout entière disparaître.

Cette « gauche radicale », dans ses diverses composantes, présente les mêmes caractéristiques :

  • Elle reste, ouvertement ou non, clairement ou confusément, consciemment ou non, imprégnée de marxisme (et plutôt à sa version léniniste ou guesdiste) et attachée à une vision « anticapitaliste » de la société, fondée sur la lutte des classes.
  • Ce « combat » doit mener à l’avènement, initialement par la voie révolutionnaire, et grâce à l’action dirigeante du prolétariat et de ses représentants, d’une nouvelle société caractérisée par l’abolition de la propriété privée (ou appropriation collective) des moyens de production et d’échanges.
  • Elle défend, avec constance, quel que soit le contexte, l’adoption d’une politique économique et sociale de relance par la demande, par l’injection massive de dépenses publiques dans le circuit économique, pour soutenir la consommation et les investissements publics. Cette fidélité aux recettes keynésiennes s’accorde de fait facilement avec les revendications sociales et la recherche d’une réduction des inégalités.

Le problème vient du fait que tous ces éléments, qui fondent son identité et les croyances et aspirations de ses militants, sont aujourd’hui plus que problématiques, dépassés, remis en question ou largement transformés, ce qui rend bien vacillante la construction édifiée dessus :

  • Si la division de la société en couches sociales aux intérêts différents et parfois antagonistes ne fait pas de doute, et reste une réalité impitoyable, elle est loin de la vision simplifiée qui opposait une classe ouvrière aux effectifs croissants à une bourgeoisie propriétaire des moyens de production. La société s’est au contraire complexifiée faisant apparaître une stratification de nombreuses couches sociales à coté de la « classe ouvrière ». Celle-ci, si elle n’a pas disparu comme réalité sociale, ne s’est pas affirmée comme l’élément rédempteur que prévoyait le marxisme. Les ouvriers exercent aujourd’hui plus fréquemment dans de petites unités que dans les grandes concentrations industrielles. N’ayant pu bénéficier la plupart du temps de socialisation par un syndicalisme trop faible, la classe ouvrière d’aujourd’hui, dans sa grande majorité, a perdu sa « conscience de classe », et par conséquent son existence même en temps qu’acteur social majeur. La volonté de substituer à cette classe ouvrière perdue un « front de classe » des salariés reste un vœu pieux et il est difficile aujourd’hui de nier l’extrême hétérogénéité du monde des travailleurs, notamment en matière de sympathies politiques, ainsi que la dépolitisation, voire la désaffiliation sociale de nombre d’entre eux.
  • Le projet de société « socialiste », voire « communiste », société sans classe où les moyens de production appartiennent à la collectivité, n’est plus aujourd’hui opératoire. Cette utopie qui fit rêver des millions de militants dans le monde, s’est fracassé sur la cruelle réalité des expériences soviétiques, chinoises, coréennes, cambodgiennes, cubaines, etc.

Plus personne ne croit à la pertinence et à l’efficacité d’une économie sans marché, sans un minimum de libre échange.

Les communistes eux-mêmes, depuis les années soixante avaient abandonné l’idée d’une révolution violente et d’une éradication totale du marché et de la libre entreprise, réduisant l’expropriation des moyens de production à la seule nationalisation des grandes entreprises, les fameux « monopoles ». Nulle trace non plus de cette vision révolutionnaire de la société future dans les divers programmes de l’extrême gauche, encore moins chez les écologistes et l’aile gauche du PS.

Finalement la société dessinée en creux par les programmes actuels de cette gauche radicale ressemble comme deux gouttes d’eau à la république sociale d’économie mixte des réformistes –on y reviendra plus loin.

Or sans adossement à un projet de société qui lui soit propre, profondément affectée par une nostalgie pour un paradigme invalidé et un paradis perdu – et ni l’un ni l’autre remplacés - cette gauche est orpheline, n’a plus d’horizon et ne sait plus où elle va.

Elle persiste ainsi – persuadée d’y voir de la fidélité à des valeurs, là où il n’y a en réalité qu’aveuglement et déni des réalités - à défendre les recettes de politique économiques des trente glorieuses, au temps où les économies étaient essentiellement nationales, où l’action de l’Etat, budgétaire et monétaire, provoquait un résultat immédiat sur les mécanismes économiques, sans vraiment tenir compte de la mondialisation, de l’interpénétration des économies, de la perte plus ou moins forte de souveraineté budgétaire et monétaire de l’Etat dans l’Europe d’aujourd’hui, du rapport de force des voisins et partenaires économiques incontournables.

Les électeurs, plus ou moins conscients de ces contradictions, de cette impuissance, de cette impasse, s’éloignent, s’abstiennent, ou soucieux d’exercer leur colère plus efficacement, se tournent vers l’extrême droite.

Aveuglée par un profond déni du réel, tourmentée par une attitude qui a tout de la dépression « mélancolique » (illustrée notamment par le slogan si significatif « On ne lâche rien »), travaillée par la déception, la rancœur, et une hostilité croissante envers ceux qu’elle considère comme des traitres à la cause, ayant perdu ses repères théoriques, ses utopies, son horizon, cette gauche, elle-même ultra divisée, a même perdu jusqu’à la conscience du danger qui menace. En concentrant – avec la complicité de médias trop heureux de l’aubaine- toute son énergie à combattre l’autre gauche, la gauche de gouvernement accusée de haute trahison social-libérale, la gauche radicale se détruit d’abord elle-même (on a vu ainsi l’attitude suicidaire du PCF et d’EELV qui ont perdu plus du double de leurs élus aux dernières élections régionales) et offre un boulevard à la droite libérale (dans le meilleur des cas) ou à l’extrême droite populiste dans le pire (et pas le moins probable !).

La gauche réformiste est-elle aussi à un tournant de son histoire.

Un projet de société : la république sociale

Si la victoire de la gauche réformiste est loin d’être assurée à court terme, pour les raisons évoquées plus haut, son existence n’est pas vraiment menacée. Elle est d’abord un espace politique qui s’inscrit dans la continuité du « roman national » républicain et ses mythes mobilisateurs : Croyance dans le progrès, scientifique et social, aspiration à l’égalité des chances et des conditions, libéralisme sociétal, laïcité, attachement aux services publics et à un système généreux de protection sociale, d’une part, mais souci aussi de réalisme, refus de l’aventure et des extrêmes en général, conscience de la nécessité de préserver une économie créant de la richesse, etc.

Aujourd’hui incarnée principalement par le parti socialiste (du moins sa majorité) et ses alliés divers gauches, elle est loin de s’y réduire.

Son réformisme, bien que déjà pratiqué depuis des décennies, fut longtemps refusé en théorie, par attachement au romantisme révolutionnaire autant que par l’effet du rapport de force avec le courant communiste, qui fut longtemps dominant dans la gauche du XXème siècle.

Dès les années soixante dix, pourtant, le PS et le PCF s’accordaient sur un programme qui, pour audacieux qu’il fut, dessinait en perspective le projet de société des réformistes : la république sociale.

Qu’est ce que cette république sociale (d’ailleurs présente dans notre constitution : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ») ?

Un régime démocratique, aujourd’hui décentralisé, assurant à ses citoyens et ses habitants, la sécurité, la totale liberté de pensée, leur fournissant par la fiscalité, les services publics étendus et une protection sociale généreuse les moyens de combattre l’inégalité, favorisant l’égalité des chances par l’ école publique, mais aussi une société produisant les richesses nécessaires au bien être et au niveau de vie des habitants. Certes tempérée et encadrée par les services publics et la loi protectrice des salariés et des plus démunis, l’économie de marché est reconnue et encouragée.

Les conquêtes sociales et civiques qui ont abouti au « modèle social républicain français », qui avec toutes ses lacunes et ses insuffisances est cependant bien souvent envié par de nombreux pays dans le monde, furent pour la plupart amenées par les passages au pouvoir de la gauche, du mouvement républicain et socialiste.

De la Révolution française au gouvernement Valls, en passant par tous les épisodes d’exercice du pouvoir de la gauche au XIXème et XXème siècle, c’est un long fil progressiste qui illustre la continuité de cette tradition républicaine :

Jaurès disait que le socialisme, c’était la république poussée jusqu’au bout.

Dans cette conception, la république est une promesse. Jamais aboutie, toujours perfectible. Une marche continue, avec ses accélérations et ses pauses, en fonction des rapports de force, en fonction aussi de la capacité de la société à s’adapter aux changements. Mais une marche ininterrompue.

Une théorie : le compromis social au service de la république sociale

Elle comporte un objectif à court terme et une perspective à moyen et long terme.

·Un objectif défensif à court terme : compte tenu du contexte économique, social du moment, du rapport de forces politiques en Europe et dans le monde, défendre ce modèle social républicain, déjà bien consistant, mais régulièrement (et de plus en plus sévèrement) attaqué[1] par les tenants de l’ultralibéralisme économique. Celui-ci a en effet conquis toutes les tendances de la droite de gouvernement (voir les programmes annoncés par les prétendants à la magistrature suprême, les Juppé, Fillon, Sarkozy, Lemaire & Cie, qui rivalisent dans la surenchère du « moins d’Etat , moins de fonctionnaires, moins d’impôts, moins de dépenses sociales, , moins de droits des salariés, etc.) et imprègne l’idéologie de la quasi-totalité des médias, y compris ceux classés à gauche[2].

·Une perspective à moyen terme : enrichir et améliorer ce modèle social, dans la perspective du plein emploi, pour assurer une réelle sécurité sociale professionnelle, pour permettre une véritable participation des salariés à la gestion des entreprises, pour conforter et développer le secteur de l’économie sociale et solidaire, aller vers l’économie du partage, intégrer l’apport des nouvelles technologies de l’information dans la recherche du progrès social, réaliser la transition énergétique qui préservera l’avenir de la planète, sans parler des nombreuses voies de progrès sociétal, les pistes d’avenir sont innombrables qui mènent à cette république sociale, à la fois utopie et promesse, idéal à atteindre et chemin pour y parvenir.

A partir du moment où l’on reconnait que l’économie de marché est incontournable pour créer les richesses nécessaire à l’élévation du niveau de vie et à la réduction des inégalités, où l’on admet donc l’existence et même l’utilité des couches, ou classes, sociales, qui en sont l’une des composantes[3] : actionnaires, entrepreneurs, propriétaires et gestionnaires des « moyens de production » privés, il faut en tirer les conséquences :

- Même si (et parce que) la gauche a vocation à représenter les couches populaires et moyennes, il convient d’accorder sa théorie à sa pratique, et rechercher les bases d’un compromis social avec ces couches sociales dites « supérieures ». L’objectif n’est plus, même à long terme, leur disparition, et l’abolition de la propriété privée. Leur existence est au contraire confortée et leur utilité sociale reconnue. Cela implique aussi de savoir, en certaines circonstances, faire droit à certaines de leurs revendications, tenir compte de leur avis et ne pas tout rejeter en bloc leur vision du monde. Cela peut aussi signifier, qu’en période de vaches maigres, de rapports de forces défavorables, ce qui est indubitablement le cas aujourd’hui, le curseur se déplace de leur côté. Cela ne signifie pas qu’on accepte de se rendre, qu’on renonce à sa vocation de représenter et défendre les salariés et les défavorisés en général, que l’on oublie l’objectif de construire une société plus juste, moins inégale.

Car qui dit compromis dit qu’à concession d’un côté correspond concession de l’autre. D’un côté la reconnaissance de l’entreprise et du marché, de l’autre la préservation et l’amélioration du droit des salariés, de leur protection sociale, de leur niveau de rémunération. D’un côté la prise en compte des demandes d’amélioration de la compétitivité (car le monde dans lequel nos entreprises agissent a considérablement changé dans les trente dernières décennies) des entreprises, l’allègement de certaines charges fiscales et sociales, de l’autre l’exigence d’un retour sur la création d’emplois, l’investissement, la recherche. D’un côté l’encouragement à la création d’entreprises, la facilitation des démarches des entrepreneurs et de ceux qui souhaitent le devenir, de l’autre la nécessaire solidarité sociale, une fiscalité qui contribue à réduire les inégalités et qui finance la protection sociale et les services publics. Un compromis, pas une compromission.

Un pragmatisme économique et social.

De cette théorie, sans doute aujourd’hui plus implicite qu’explicite, la gauche réformiste, persuadée qu’elle ne perd pas pour autant son objectif, tire une politique économique et sociale pragmatique, inspirée des principes précédents, mais à géométrie variable selon les variations du rapport de force. Ce pragmatisme (CICE, pacte de responsabilité, lois Macron, réforme du droit du travail, etc) est qualifié de social libéral par la gauche radicale incapable d’y voir autre chose qu’un renoncement aux valeurs de la gauche, là où la gauche réformiste y voit une adaptation aux réalités de l’économie mondialisée d’aujourd’hui, adaptation qu’elle juge indispensable pour préserver le modèle social français.

La gauche de gouvernement si elle a privilégié pour l’heure une politique de l’offre, n’est pas pour autant devenue libérale. Les recettes keynésiennes restent valides à ses yeux (la preuve, la droite libérale et la presse quasi unanime avec elle, lui reprochent quotidiennement de n’être pas allée assez loin et de maintenir un niveau de dépenses publiques trop élevé) mais la relance de la consommation, les grands investissements publics, l’action budgétaire et monétaire, etc. lui semblent plus opératoires au niveau européen, là où ces mesures peuvent avoir un impact réel.

Bien entendu, le risque existe toujours de laisser glisser le curseur trop loin et la vigilance doit s’imposer. Cela sera d’autant plus aisé que la gauche réformiste sera claire avec sa doctrine et confiante dans ses fondamentaux, qu’elle saura convaincre une large frange du mouvement syndical de s’engager dans cette voie, et surtout, que les résultats en matière d’emploi seront enfin au rendez-vous. Dès lors qu’une amélioration durable s’installera, que le chômage commencera à régresser sensiblement et durablement, il est raisonnable de penser que le rapport de force s’améliorera en faveur du monde du travail.

Longtemps affligée d’un complexe d’infériorité face aux « révolutionnaires », faisant profil bas face à une gauche radicale arborant fièrement les outils théoriques du marxisme et du « socialisme scientifique », pratiquant presque honteusement une politique réformiste sans abandonner les références à la théorie révolutionnaire, la gauche réformiste doit aujourd’hui s’affirmer.

Elle est la gauche. Dans le sens que la gauche radicale n’est plus qu’une survivance, qui ne possède plus ni des outils théoriques opératoires, ni un projet de société spécifique, ni un programme politique, économique et social crédible. On pourrait ajouter malicieusement que ses militants, pour valeureux qu’ils soient, ne sont plus légion et que ses électeurs disparaissent par grande vague à chaque élection.

Il appartient donc à la gauche réformiste d’incarner un projet, de s’identifier à un modèle social toujours en construction, et au sein de celui-ci de représenter le monde du travail, des salariés, des plus démunis[4]. La gauche. La gauche du XXI ème siècle.

[1] Une menace que ne semble pas comprendre la « gauche radicale » qui s’obstine à vouloir faire mordre la poussière à la gauche réformiste, au lieu de s’allier à elle pour défendre les acquis des conquêtes républicaines et sociales des deux derniers siècles.

[2] Se reporter aux éditoriaux et pages économiques du Monde, de Libération ou du nouvel Obs, par exemple

[3] Comme le défend Louis Gallois, une entreprise comporte trois composantes : le propriétaire ou actionnaire qui investit son capital dans une affaire, les salariés qui créent la richesse et sans qui l’entreprise n’existe pas, la collectivité qui crée les conditions externes de son existence : infrastructure, lois et règlements, sécurité, formation de la main d’œuvre,…

[4] Et les milliers de militants sincères qui usent leur énergie à combattre la gauche réformiste seraient plus utiles à leur idéal en défendant leur point de vue au sein de celle-ci, contre leurs vrais adversaires (libéraux) ou ennemis (populistes).

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