Face au déferlement d’hostilité coalisant droite, extrême droite et hélas une partie de la gauche, avec le soutien actif des médias, je tiens à dire ouvertement ma solidarité avec le président et son gouvernement. Une solidarité exigeante, mais une solidarité sans faille. Je m’explique :
Au moment où la popularité du Président et du gouvernement est au plus bas, où les difficultés économiques s’accumulent, où les adversaires de tous poils se coalisent, il me semble qu’il est temps de manifester plus bruyamment sa solidarité.
Je m’adresse ici à tous les citoyens de gauche, militants, sympathisants ou simples électeurs ayant contribué d’une façon ou d’une autre à l’élection de ce président et de cette majorité, et qui, même s’ils n’approuvent pas tout ce que décident Hollande et Valls (c’est mon cas), considèrent néanmoins que la politique menée est grosso modo la meilleure (je ne dis pas la seule, je dis bien la meilleure) dans le contexte actuel.
Il n’est plus temps de ronchonner dans son coin, de critiquer tout et son contraire, et de se laisser embrumer le moral par une presse catastrophiste, systématiquement négative, hostile par idéologie ou irresponsable par opportunisme mercantile (seules les catastrophes se vendent bien), qui contribue par la diffusion massive d’un message pessimiste à enfoncer encore un peu plus notre pays dans l’ornière.
Dès les premiers jours du quinquennat de François Hollande, une franche hostilité s’est manifestée, dans la quasi-totalité des organes de presse, y compris celle qualifiée (on ne sait pas toujours pourquoi) de gauche.
Aujourd’hui, alors que notre pays est confronté aux difficultés que l’on sait, une coalition politico-médiatique de la droite, de l’extrême droite et d’une partie de la gauche, minoritaire mais bruyante (et bénéficiant donc de la complaisance des médias), s’est formée pour s’opposer à toutes les réformes, toutes les décisions, que met en œuvre le gouvernement.
Il est logique – et légitime - que la droite agisse ainsi.
On savait depuis le début que les médias ne faciliteraient pas la tâche du Président. On y reviendra.
L’extrême gauche (dans laquelle, j’en suis navré, il faut désormais inclure le parti communiste) s’est exclue d’emblée de la nouvelle majorité. Au moins c’est clair.
Mais que dire de l’attitude infantile, complètement irresponsable et de plus en plus dangereuse de jour en jour, d’une partie du PS (et des Verts) qui, disons-le tout net, joue contre son camp ?
Quand on a accepté d’être membre d’un équipage, qu’on en a reçu les avantages, et qu’on traverse une tempête (c’est bien la situation économique dans laquelle nous sommes), on ne se mutine pas contre le capitaine même si on pense que le cap choisi n’est pas le bon.
On est solidaire des passagers et des autres équipiers.
Dans une telle période, comment des responsables politiques, députés, sénateurs, grands élus locaux, ne comprennent-ils pas qu’en critiquant publiquement et souvent violemment la politique du gouvernement ils se placent de fait dans l’opposition ?
Que leurs critiques ne font qu’ajouter à la défiance du corps social, déjà forte en France depuis toujours, et alimentée, que dis-je orchestrée par la droite, l’extrême droite et tous les puissants relais médiatiques dont elles disposent.
Qu’ils expriment des désaccords, soit, ils en ont le droit et même le devoir, mais il y a des lieux pour cela : le débat interne à la majorité, au groupe socialiste, aux instances dirigeantes…
En se répandant complaisamment dans une presse trop contente de l’aubaine, ils sapent les efforts du gouvernement qui a surtout, dans la période actuelle, besoin que la confiance revienne.
Faut-il penser aussi que ces gens-là sont trop éloignés des réalités de la vie quotidienne des gens, ne risquant eux-mêmes pas grand-chose d’un retour de la droite, leur statut social les préservant de toutes les attaques contre le modèle social républicain que cette dernière rêve de pouvoir enfin mettre en œuvre (voir à ce sujet les projets d’un Fillon ou d’un Wauquiez).
Faut-il penser que nombre de notables préfèrent à tout prendre laisser le gouvernement de la France à la Droite, ce qui leur permet, par la grâce des bons résultats que l’opposition obtient souvent aux élections intermédiaires, de glaner ou consolider des positions confortables dans les collectivités ?
Ne comprennent-ils pas enfin qu’en se comportant ainsi, ils se condamnent eux-mêmes ? Car de deux choses l’une :
Soit, comme ils le prédisent (et y contribuent) le président et le gouvernement échouent, et ils seront emportés par la vague eux aussi,
Soit, à force d’efforts, de persévérance et de sang froid, François Hollande réussit à redresser la barre et obtient enfin des résultats sur le front de la croissance et de l’emploi, et dans cette hypothèse, je ne donne pas cher de l’avenir de ceux qui auront joué contre leur camp dans la tourmente…
Alors je ne sais comment qualifier cela : Irresponsabilité ? Griserie de la lumière médiatique chez des caractères trop faibles, manque de sang froid de celui qui croit pouvoir sauver sa peau en quittant le navire ? (mais en pleine tempête…quelle idée !).